Message de juin

Jésus confie à ses disciples une sorte de testament spirituel dont l’invitation la plus importante est de demeurer dans son amour et d’aimer les autres.

« Demeurez dans mon amour » Jean 15 : 9b

Dans le modèle de l’amour de Jésus, aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir.

Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles.

Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas d’autre limite à l’amour que de donner sa vie, en une fois ou à la journée.

Le Christ est venu parmi nous pour nous révéler le vrai visage de Dieu. Cette découverte change notre conception du monde.

En Jésus-Christ, nous découvrons un Dieu qui est Amour, qui n’a pas de comptes à régler mais qui vient à notre recherche afin de nous offrir son amitié. Il nous déclare son amour et nous invite à nous aimer les uns les autres.

Notre Dieu est celui qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, accueille Marie-Madeleine, s’invite chez Zachée, protège la femme accusée d’adultère, fait table commune avec les publicains et les personnes dite de mauvaise vie, entre en contact, guérit et réintègre les exclus pour cause de maladie, (Bartimée, les dix lépreux), ressuscite le serviteur du centurion romain, ouvre le dialogue avec la Samaritaine, promet le paradis au malfaiteur sur la croix… etc.

L’amour réciproque qui rend Jésus présent, est celui qui est sans condition, qui ne juge pas, qui ne calcule pas, pardonne, va à la rencontre en premier, stimule, encourage, réconforte…

 

Demeurer en Jésus c’est parcourir son chemin, l’imiter.

Il s’agit, certes, d’un chemin difficile, parce qu’il interpelle notre liberté, il interpelle nos choix, notre manière d’être au milieu des autres et avec les autres ; c’est une invitation à être des personnes de communion, qui se donnent pour le bien des autres.

 

C’est un choix qui interpelle notre responsabilité et notre foi.

 

Charles KLAGBA

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