Dans le chapitre 14 de l’évangile de Jean, Jésus annonce à ses compagnons son départ imminent…
Jésus s’en va maintenant préparer leur place dans la maison de son Père. Et il faut pour cela qu’il les devance, un peu comme un maître de maison prend ses dispositions pour arriver chez lui avant ses invités.
Dans cet entretien, Jésus dit clairement à ses disciples où il allait et il se présente à eux comme « le chemin », le seul médiateur entre Dieu et les humains.
« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie »
Jésus ne dit pas qu’il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui établirait un rapport tout extérieur entre lui et ses disciples. Il dit : « Je suis le chemin », il est lui-même le médiateur vivant qui s’unit au croyant et ainsi le conduit au but, c’est-à-dire à la communion avec Dieu.
Il l’est en tant qu’il est la vérité, c’est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l’être humain doit s’approprier personnellement pour vivre une vie de liberté.
Jésus est par là même la vie, parce qu’il est, pour le croyant, la source unique de la vie de son être, de la vie en abondance (Jean 6 : 50 ; Jean 11 : 25) ; tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort, c’est-à-dire une vie dépourvue de sens.
Dans son entretien, on découvre que Jésus est non seulement celui qui met en marche, celui qui envoie, mais qu’il est aussi le guide. Et plus encore, il est lui-même ultimement le chemin. « Je suis le chemin. », comme si le « chemin » en question n’était pas le moyen du voyage, mais le voyage lui-même, comme si l’on ne voyageait pas pour aller quelque part, mais pour être en voyage, en chemin.
On prend conscience alors qu’avec le Christ, le chemin est la vérité de la vie : la vie est en vérité un chemin. On prend conscience, réciproquement, que « la » vérité est toujours à découvrir, en allant plus avant, comme un chemin que l’on parcourt progressivement.
La vérité et la vie sont un chemin ! Ces trois concepts désignent la même et unique réalité.
Finalement, la vie, c’est Jésus le Christ, qui est chemin et vérité !
Jésus offre cette perspective comme un processus, comme une promesse, comme un discours qui se déroule, comme un chemin qui se révèle. Et c’est ici, que les croyants que nous sommes, nous avons notre part à fournir. Nous avons à cheminer, à chercher la route et à rester en chemin : « Quant au lieu où je vais, ajoute Jésus, vous en savez le chemin ».
Notre vie n’est pas faite pour être un chemin quelconque, ni un chemin sans issue.
Le Seigneur s’offre à nous pour nous ouvrir des pistes, tracer des voies, pour surtout aplanir nos propres chemins, redresser les sentiers.
En conséquence, il nous est tout à fait décisif, vital, de décider, de ce que nous allons choisir d’accomplir, afin de bien nous accomplir, d’exorciser nos peurs et nos angoisses, de nous libérer de nos confinements existentiels.
Faire le choix de la confiance, comme le Christ l’attend de ses disciples, cela est essentiel à n’importe quel accomplissement personnel que ce soit.
« C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie »
Cette déclaration de Jésus le Christ est à la fois une offre et une promesse. Sur ce chemin qu’est le Christ, et par lui notre chemin, nous vivons déjà des biens de la maison du Père.
Le Christ ressuscité ne manque jamais à ses promesses et veut toujours encourager et redonner confiance quand l’horizon parait obscur.
Charles KLAGBA