Message de mars 2024

« Le moment es arrivé et le royaume de Dieu est proche… » Marc 1 : 15

Le grand projet de Jésus c’est de rassembler tous les humains dans son Règne, c’est-à-dire un environnement ou un état d’esprit où ce qui compte c’est de vivre et de faire vivre l’amour inconditionnel de Dieu.

L’Evangile que Jésus veut annoncer, cette bonne nouvelle, c’est une invitation à se tourner, à se re-tourner vers Dieu. Il est venu pour redonner souffle à tous ceux et celles qui peinent, guérir nos blessures de cœur et d’âme…

L’Évangile apporte un message de paix, d’amour et d’espérance à l’être humain par la foi en Jésus le Christ. Il aide à comprendre que l’existence humaine n’est pas une fatalité. Il fait de nous des sujets, des acteurs de nos vécus ; bref il fait de nous des  hommes et des femmes debout.

C’est d’abord un message de restauration et de mise en perspective vers un inattendu. Il vient de Dieu, il parle de Dieu. Il n’est pas d’abord une doctrine ni une idéologie mais une libération.

Tout au long de son ministère, le règne de Dieu que Jésus annonce en enseignant (versets 14,15 et 21) s’accompagne de faits bien réels : l’Évangile en paroles se déploie dans des gestes. C’est avant tout déploiement de vie et de libération.

Bien plus, l’annonce du règne n’est pas circonscrite à la sphère religieuse d’un lieu de prière.

Durant ce début de Jésus, l’évangéliste Marc nous a promenés en quatre lieux : la mer, la synagogue, la maison, le lieu désert : un lieu de travail, un lieu de culte, un lieu de vie domestique, un lieu de solitude spirituelle.

Aucun espace n’échappe à la mission de Jésus qui visite le moindre de nos recoins ; rien, ni personne ne sera délaissé. Jésus part en quête d’une humanité en attente et sa présence vient emplir l’ensemble de ces vies en vue d’une restauration, d’une réconciliation.

Voilà, frères et sœurs, ce qui peut orienter notre attitude, notre manière d’être, notre manière de regarder notre vie. La vie, toute notre vie, est concernée par la relation avec le Seigneur. A vrai dire, nous n’avons pas à la quitter, mais à l’habiter autrement, en la nourrissant de relation avec Dieu notre Père et son Fils, en ne la fermant pas sur elle-même mais en la maintenant ouverte vers le nouveau, vers l’ailleurs, cet ailleurs auquel le Christ nous invite constamment.

Pour cela, il est vital pour notre santé spirituelle, de prendre ces temps de respiration, loin de tout le reste, ces temps qui s’appellent l’écoute et la méditation de la Parole, individuellement et dans la communauté, où nous contemplons celui qui a vécu pleinement sa vie.

Charles KLAGBA