« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » Matthieu 16 : 17.
La question de Jésus est en deux étapes: la première concerne ce que disent les foules, la seconde, ce que croient les disciples.
La réponse des foules est loin d’être unanime : Jean-Baptiste, Élie, Jérémie…
La seconde étape, Jésus veut maintenant savoir le fond de la pensée des Douze: « Et d’après vous, qui suis-je ? ».
La réponse va venir de Simon Pierre qui est souvent le plus prompt à réagir.
On peut aussi voir Simon Pierre comme le modèle de tous les disciples de tous les temps: à la fois dans sa foi vive comme dans ses faiblesses et dans son repentir.
La réponse de Simon Pierre, vous la connaissez : « Tu es le Messie, le fils du Dieu vivant. ».
Cette déclaration de Simon Pierre va plus loin que les réponses de la foule. Il dit en quelque sorte à Jésus : « tu es le visage même de ce Dieu que nous ne pouvons voir, tu es le reflet de la source de toutes nos vies. ».
Ne l’oublions pas, Simon Pierre fait cette affirmation dans le contexte des controverses de Jésus avec ces gens qui tiennent à une multiplicité de lois religieuses contraignantes.
En d’autres mots, Simon Pierre dit : « Quand tu t’opposes à tous ces hommes religieux, à travers toi, c’est Dieu-même qui s’oppose, et c’est la véritable image de Dieu que tu veux rétablir. »
« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant »
La réponse de Simon Pierre est très pertinente et intéressante, parce qu’elle dépasse le niveau de la chair et du sang, c’est-à-dire un jugement purement humain et selon les critères habituels dans les sociétés humaines.
« La chair et le sang », c’est l’être humain laissé à ses limites, à ses lourdeurs, à ses raideurs, à ses fermetures ; c’est l’être humain raisonneur, inapte aux nouveautés de Dieu, aux inattendus de Dieu.
La question de Jésus doit se poser avec force à chacun et à chacune de nous…
La connaissance et la certitude que nous avons du Seigneur sont un élément essentiel de notre vie et de notre engagement dans l’Eglise comme dans la société.
La vraie connaissance et la vraie certitude ne peuvent être reçues, nous dit l’évangéliste Matthieu, que par la révélation que Dieu nous donne, comme dans le cas de Pierre.
Dieu n’a pas besoin de nos opinions ; il veut notre acceptation, formée par la foi en ce qu’il nous dit.
Job disait : « Je sais que mon rédempteur est vivant » (Job 19 : 25), et l’apôtre Paul : « Je sais en qui j’ai cru » (2 Tim. 1 : 12).
Ce qui peut nous préserver du danger des fausses doctrines, c’est de faire entièrement foi en la révélation de Dieu.
A chacun, à chacune de nous, l’Esprit-Saint veut accorder la grâce que Simon Pierre a reçue afin de reconnaître en Jésus, le Messie, c’est-à-dire, celui qui nous accorde la liberté, et qui me libère, moi, car il m’aime, qui te libère car il t’aime….
Sa miséricorde est infinie et sa volonté est que nous le connaissions et l’aimions : : « Tu le fils du Dieu vivant ».
Charles KLAGBA